
Peut être que les idées sont comme des murs, elles permettent parfois aux hommes de trouver un peu de répit entre deux expériences fortes, à l’abri des inconnu(e)s et des angoisses. Parfois les idées luttent pour gagner du terrain mais parfois elles se sédentarisent trop, elles se rigidifient, elles finissent par oublier leur origine. Elles tombent dans l’oubli de leur naissance depuis des expériences sensorielles, autant qu’elles se seraient trop éloignées de la condition primordiale de leur existence.
Alors peut être celui qui avait trouver un instant de confort derrières des idées convaincantes a fini par oublier ce qui liait son idée à ses sens et à sa vie, finissant par sombrer dans un entêtement contre nature. Alors il se retrouve en nécessité d’aller vers l’inconnu à nouveau, au delà de ses idées. Et jusqu’où la vie oserait elle le pousser, peut être jusqu’à abandonner chacun de ses jugements jusqu’à redonner la liberté à lui même et à tous les êtres qui l’entoure de vivre du merveilleux. Du merveilleux devant lequel toute idée resterait à genou, aussi infiniment faible de son ignorance que de sa finitude , face à un univers dont chaque être ne serait qu’une continuité. Une histoire sans fin que bien des « adultes » homo sapiens autoproclamés ont peut être oublié de percevoir, avant de se perdre dans les millions de petits « problèmes » devenus grands et les millions de possibilités de s’agiter, d’être part des conflits, de faire de belles singeries pour obtenir plus de privilèges que son voisin, à l’image des « grands… », à l’image de ceux qui s’affichent être affranchi des difficultés de la condition humaine … du moins en apparence :-). Bref, peut être la vie est elle incontestablement à sa place, tant qu’elle ne se meurt pas subitement ou a petit feu, autant qu’elle remédie à ses maux. Et j’y ajouterai, son avenir ne serait-t-il pas partout sauf dans une idée qui ne la respecte plus?

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Alors peut être qu’au delà des lois des hommes, au delà des idéaux qui enferment tout ce qui fait peur jusqu’à enfermer la vie dehors, au delà des milliards de livres et de doctrines et de mots en lutte les uns contre les autres, peut être que celui qui veut vivre, en vient à se souvenir que la vie contient les livres et non l’inverse.

Et peut être qu’un jour, l’esprit agenouillé devant son sort, finit par redonner le pouvoir à son être, ne cherchant plus à se noyer dans des milliards de pages et d’idées, alors peut être bien que celui qui vivrait ca, verrait ses sens se ré-ouvrirent à la richesse de ce qui est inaliénable, ce qui n’a pas de pages, cette nature qui semble nous enseigner infiniment le sens de l’humilité.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Tout autant que pour se lever, la vie pourrait être vue comme une colonie de poussière qui se fraye amoureusement ses racines au travers du chaos? Tout autant nous pourrions être une colonie de rêves et d’émotions qui aspire à poser pied à terre avec intégrité. En intégrité à ce qui lie la terre à l’histoire du vivant, tels des arbres qui fort de leur enracinement cherchent à bâtir la suite de leur existence en s’inspirant du ciel.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Aucune vérité à prononcer, juste des ressentis à traduire dans un langage presque compréhensible par d’autres. Peut être qu’on se lasse tous un jour d’arborer ce mot vérité qui déchaine tant les égos. Peut être bien qu’on la revendique aussi fort qu’elle nous ferait défaut, aussi fort qu’on aurait le besoin de vivre le ridicule. Autant que là ou l’on prétendrait l’avoir, elle ne serait déjà plus qu’un contenant vide, une ombre insignifiante une fois privé de son essence et de son contexte.
Peut être alors qu’elle se contemple juste et se veille, comme un chemin à deux directions, un passé un futur, un poison un remède, une direction qui enseigne l’art de détruire et l’autre l’art de construire. Peut être deux arts qui naissent et grandissent l’un de l’autre, et pousse chaque jour l’homme a choisir de quel coté du chemin il souhaite s’engager et inviter la vie qui l’entoure.