Légende des 4 Tortues d’une étoile.

‘AINE, le vent d’ouest est venu me souffler cette histoire. Voici l’histoire de quatre tortues  qui dansaient la ronde sur une étoile et rayonnaient leurs force à aimer la vie jusqu’aux confins des cieux, en repoussant infiniment les limites de tout épuisement. Chacune voyageait à la vitesse de la lumière en se tissant un chemin au travers du néant. Elles étaient rayonnantes d’amour pour tous les êtres rencontrés en chemin; les comètes, les météorites, les planètes, les nébuleuses et sans oublier les étoiles voisines, jusqu’au grain de sable, la fourmi, l’arbre, le poisson, l’oiseau, l’éléphant qui foulaient aventureusement le pas sur quelques jeunes terres inconnues.

Chacune de ces 4 tortues voyageait avec un bout de la sagesse des étoiles dans leur sac à dos, plus précisément un quart de la sagesse primordiale. Un des quatre piliers permettant aux étoiles de traverser les âges et les époques.

La première tortue portait sur son dos, la sagesse de l’origine de la vie. Cote à cote avec ses 3 compagnons en regardant vers l’EST, elle leur dit : « la vie m’a fait don de la Terre, ainsi j’ai l’immense force de pouvoir porter la vie sur mon dos. Et tant que la terre sera généreuse elle sera l’hôpital de tous pour se guérir. Depuis la vie naissante dans la poussière, jusqu’à la vie grandissant la force de son corps et jusqu’à la vie abîmée qui a besoin de se réparer, ils se nourrissent de ma chair et s‘appuieront sur mon être. Je serais là pour eux aussi infiniment qu’une part d’entre eux seront assez fort pour continuer de chérir la magie qui me fait exister. Assez fort pour maintenir l’équilibre face aux attentes vampires des plus jeunes à mon égard. Et avec le temps ils apprendront les uns après les autres, ils planteront leur graines, et deviendront fort d’avoir pu trouver racines, jusqu’au jour ou eux aussi auront la force de se dresser et  d’exprimer leur don unique pour la vie, qu’ils soient de ma couleur ou d’une autre.

Elle continue par dire : « Un don est fait pour être donner au monde, c’est pour cela que la guérison par la générosité sera le don que je ferais aux peuples sur mon chemin. »

(Notice aux lecteurs :Tous les textes suivant sur fond noir sont la version approfondie de cette histoire pour les grands, et la version simplifiée pour les plus jeunes en couleur.)

Enfin la tortue de Terre, cette âme a qui fut attribuée des milliers de noms au fil des âges et de ses escales dans les clans des hommes, cette tortue fut nommée RUA PAPA ou TIPA quelque part dans le pacifique, et lorsque la danse du soleil avec ses planètes courtisanes vient s’aligner avec A’ANA MURI (pilier de derrière/ étoile Aldebaran sur le front du taureau), une légende raconte que cette tortue se met à parler avec force.

Et cycliquement, la légende raconte qu’elle répond à ses devoirs envers la musique du ciel, et ainsi elle revient vivre quelque part sur Terre pour rappeler sa sagesse aux humains :«  sans Terre et sans générosité, la vie ne serait pas arrivé jusqu’à aujourd’hui, car la vie n’aurai pas eu de maison ».

Alors les humains écoutent et se guérissent et deviennent fort, mais ils finissent toujours par oublier le contenu des sagesses et ne garder qu’un souvenir vide et idolâtre de ce qui ne fut  plus un problème l’espace d’un instant.Alors RA continu sa course et va s’aligner avec POU NOHORA’A, « Le pilier sur lequel le monde s’assoit », et vient ainsi l’époque ou le monde fait l’éloge de la force aveugle et arrogante des guerriers zélés qui ont oublié depuis longtemps la gratitude envers ceux qui font leur force (Constellation du Baudrier d’Orion). Ainsi, lorsque la vie perd son cap, le sablier se retourne, et l’histoire semble dire que les étoiles, elles ne perdent pas le fil, et savent unir leur force entre elles et se passer la main…

Tout en écoutant cela, la deuxième tortue continuait de regarder vers le sud, elle pleurait d’amour devant ses 3 compagnons et leur dit, « du plus profond de mon être, l’amour coule infiniment, car la vie m’a fait don de l’Eau, ainsi j’ai l’immense force d’aimer comme Atea (père des dieux). Ainsi, si toi mon frère, tu es la maison de la vie, tu en es le noyau, tu es un prince. Pour ma part, la vie me raconte que j’en serais la source. Tant que je vivrais, tout ceux qui plongeront au plus profond des mémoires, au fond de mes océans, ils retrouveront les vérités qui sont la vie.

Dans mon sac à dos, j’emporte ainsi la source de l’amour, j’emporte les émotions que j’ai eu à vos cotés, et ainsi les vérités de l’être seront mon don pour les peuples qui croiseront mon chemin. »

La tortue d’Eau, celle a qui le monde a donné bien des noms, et celle que les hommes ont prié, pleuré et imploré afin qu’elle rétablisse la justice. Quelque part dans les îles et les époques du pacifique, elle fut nommée ATU TAHI, TE fATU-MOANA, mais peut être faut-il avoir le courage de survivre à l’obscurité des abysses pour rencontrer sa plus inestimable valeur. Alors lorsque le monde oublit, une lointaine légende raconte que sous la bénédiction d’ATEA et de TAAROA, le soleil vient alors donner la main à une étoile du sud appelée TA’URUA-I-TE-I’A-O-TE-NO’O (étoile Formalhaut au pied du verseau ), alors selon les volontés et la danse du ciel, la tortue d’eau descend inspirer des hommes quelque part sur terre pour reconstruire le POU RARO (le pilier du bas).

Ainsi a chaque escale sur terre, il poursuit sa légende et revient exprimer inlassablement son être autour de la terre parmi tous les clans de la terre, un message des profondeur qui nous dit: « sans amour véritable, la vie n’existe pas, car l’amour est la force d’attraction qui unit les grains de sables en nous et au dehors, les humains, les étoiles et tous les êtres capable de se lier à la vie » Ainsi n’oubliez jamais le sud si vous ne voulez pas perdre le nord.;-) !

La Troisième tortue qui elle regardait à l’opposé, vers le Nord, répondit alors à son frère « si tu veilles à ce que le contenu de la maison soit toujours dans l’amour, alors tu es le gardien de la vie et des vérités. Je ne peux pourtant te donner la main sans m’éteindre ni évaporer toute l’eau de ta sagesse, car j’ai l’immense force du FEU, la force de consumer les fruits de l’amour, lorsque je brûle, j’existe, je brille et tout ce qui vit sur terre se rassemble autour de ma lueur pour se sentir protégé. Cependant j’ai conscience qu’il n’y a pas de feu sans tous vos efforts, car il n’y a pas de feu sans bois, pas de bois sans arbre, pas d’arbre sans eau, sans terre et sans air et enfin sans la lumière des étoiles. Ainsi je n’oublierai plus dans mes instants de fureur que la beauté de mon feu est liée à vos existences, je  serais votre fidèle protectrice devant l’hostilité, pour la gloire de la vie. A présent j’emporte ce feu radieux dans mon sac. Il sera mon don en chemin, et je fais vœux qu’il puisse construire plus que détruire, qu’il puisse rassembler les hommes et leur courage de servir la vie. »

La tortue de feu, celle qui au fil des époques porta bien des noms qui ont veillé les courages et les vertus des chefs, des sages et des héros aux 4 coins du monde, celle qui part son rayonnement a brûlé les yeux des hommes déracinés et de bien des souverains illégitimes qui la convoitait plus qu’ils ne savaient l’aimer, celle qui a cultivé les frontières de l’intégrité et de la dignité et protégé les équilibres fragiles de bien des dangers. Dans le pacifique cette âme d’étoile fut nommé HINA O TE ARA’ARA, et lorsque la musique du ciel invite la note de Ré, la légende raconte que le soleil donne sa main à une étoile du nord appelé POU ROTO, dans le ventre du lion, alors la sagesse de cette tortue s’exprime au monde pour rappeler le nord à tous et cette grande dame descend avec deux pieds sur terre pour nous dire: «  sans lueur qui s’élève dans les airs, les hommes se dispersent et oublient vite de regarder vers le ciel, »

« sans sagesse du feu, les êtres perdent la santé,, il perde la beauté ainsi que le goût de la cultiver, ils s’éteignent sans force et sans savoir ni se rassembler, ni se veiller, ni se protéger, ni se réchauffer. »

La quatrième tortue émerveillée par de telles couleurs, une telle musique et de tels mots de ses compagnons était déjà partie loin vers l’ouest, dans ses rêves, les 3 autres eurent à la rappeler pour lui dire « revient parmi nous, ne t’envole pas seul » ! En revenant à ses esprits, il leur dit : « Merci mes frères  et ma sœur, grâce à vous j’existe et j’existerai pour vous servir »

Puis en regardant à  son coté, il dit : « Toi ma sœur, certes ton feu se nourrit d’une part des fruits de la vie, mais tant que tu existes nous existerons, tu resteras éternellement la reine de cette étoile. Ta beauté rayonnante nous fait garder le nord à tous, tant que tu puiseras la source  de cette beauté au sud, tant que tu permettras à tes compagnons à l’est et à l’ouest de t’épauler, nous te veillerons et tu nous veilleras, et notre étoile, fidèle à l’ordre de la nature, tournera pour l’éternité. Je te remercie de nous rappeler que la vie est aussi une lueur chaleureuse auprès de nous, même si la vie trouve sa source en nous, même si  la vie nous viens de loin, et même si nous rêvons d’emmener ces dons de l’existence tout aussi loin. »

Par la suite, la quatrième tortue s’exprima : «  de ce que me raconte l’horizon, la force qu’Atea m’a fait don ne se voit que rarement avec les yeux, elle porte bien des noms au fil des contextes, peut être que cela s’appelle le souffle de vie, le vent, l’air, la foudre, le mouvement, on peut le sentir, le ressentir et l’inspirer, mais tel un vent on n’en voit que ce qui voyage avec lui. Tel un être lointain qui n’existe que parce qu’il voyage dans une direction depuis un point du passé vers un point de l’avenir. Lorsque l’eau me rencontre, l’atmosphère apparaît et s’anime des vents, des nuages, de la pluie et des orages et les océans font déferler leur amour pour la vie. Lorsque le feu me rencontre, il s’embrase. Je ne peux cependant te donner seul ma main, toi, mon vieil ami de l’EST, ta main est dense et brutale et la mienne est vive et traversante, cependant nous dépendons l’un de l’autre. Sans des yeux au ciel pour que tu me vois, et sans poids sur terre pour que tu sente ma présence, je dois immobiliser ma force pour te rencontrer, tes murs me font monter en pression et mon souffle érode alors tes formes et tes limites jusqu’à ce que je m’essouffle et jusqu’à ce que tu redeviennes poussière du désert. Mais lorsque l’eau est passée avant moi pour éclore la vie, alors je donne la liberté d’inspirer à tes nouveaux nés, et je deviens messager entre les êtres, emportant les pollens, les graines et les oiseaux dans mes bras. »

Ainsi le don que je mets dans mon sac à dos est le don de rêver librement, celui de voir et de s’ouvrir au plus bel avenir collectif, et de voler au-delà des souffrances. Ainsi je fais vœux d’apprendre et de transmettre aux peuples, la liberté de respirer et de suivre ses plus beaux rêves, les plus partagés d’entre tous, et cela pour les guider vers leur plus grand courage, celui d’arriver un jour à ne plus enfermer le monde entre quatre planches étroites au nom d’idées éternellement plus petites que la vie. »  

Enfin la quatrième tortue, celle qui au fil des voyages célestes et terrestres fut appelée par des centaines de noms dans les clans de la terre, cette tortue fut entre autre nommée HOTU-I–TE-RAI en un recoin de l’océan pacifique, la légende raconte que lorsqu’ ATEA estime le moment venu, sa flûte enchantée fait résonner un FA dans tous le système solaire, alors le soleil et ses planètes courtisanes viennent rencontrer POU MUA (le pilier de devant, étoile d’Antares au cœur du scorpion), pour poursuivre l’histoire des oiseaux terrestres.

Ainsi un vieil oiseau viendrait poursuivre sa légende et délivrer inlassablement le même message d’invitation à la paix en chaque recoin de la terre en disant: «  la force du vent est comme l’avenir, comme la force d’un rêve, si on l’enferme, il disparaît. »

Alors si les hommes écoutaient le vent parler, peut être entendraient-t-il : «  sans liberté le rêve s’épuise, et sans rêve l’amour perd ses ailes, alors les yeux ne voit plus la direction ou se dessine l’horizon clémente pour la vie. »

Alors ses 3 compagnons d’étoile, lui dirent, « et bien toi qui voit si loin et qui regarde toujours vers l’ouest la course des étoiles, toi qui vole si vite, nous comprenons mieux tes absences et tes airs lointains de celui qui a tant de mal a être vraiment là les pieds sur terre, à un seul endroit à la fois, mais sache que nous sommes éternellement là à tes cotés, toi qui nous ouvrent les portes de l’avenir, peut être est tu le navigateur, l’aiguilleur de notre chère étoile et nous ne te retiendrons pas plus, soit libre  d’aller voir et siffler ta musique là ou les portes de l’avenir demandent à s’ouvrir ».

Ainsi les quatre tortues n’eurent plus besoin de parler de ce lien sacré qui les unissait, ce lien était une complicité magnifique dans le silence et leur alliance était faite pour l’éternité.

Et puis… la vie n’est elle pas poussée par un besoin infini de propager la vie ? Alors peut être que ces tortues ne sont pas au bout de leur aventure, peut être juste des apprentis en chemin sur une grande montagne qui s’appellerait l’école de l’univers, peut être pour cela que chacune d’elle s’en va rejoindre de temps à autre les planètes et leur habitants, comme elles viennent parfois s’approcher des bateaux et leurs équipages.

Fin de cette histoire. Mauruuru, Merci

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A suivre…la légende des 8 piliers de l’arc en ciel

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